Notes sur Saint-Pons et pour Saint-Pons

En manière d'introduction...  

En 1879, un historien local écrivait à propos des villages de Saint- Michel d'Euzet , Saint-Nazaire , Saint-Pons la Calm et Tresques :

 " Ces quatre communes n'offrent rien de remarquable au point de vue historique  "[1]

S'agissant de la dernière localité, une personnalité aussi avertie que Monsieur Michel Cointat a fait une fois pour toutes le procès des conclusions hâtives d'un auteur sans doute plus intéressé par l'histoire du chef-lieu que par celle des communes de l'arrondissement.

 Pour ce qui concerne Saint-Pons, la sagesse amenait tout naturellement à aborder la question par la base, à la manière de la plupart des monographies villageoises locales. Comme le souligne en effet Monsieur Marcel Paris[2], il est vrai à propos du Pin :

 " L'histoire d'un village, ce n'est pas toujours la grande histoire, aussi faut-il s'attacher souvent à la petite histoire qui constitue le tissu de la vie quotidienne  ".

 Les premières études ont d'emblée confirmé que la petite histoire était tout aussi remarquable et passionnante que la prétendue grande et qu'il y a beaucoup à perdre à l'ignorer.

 Les notes qui suivent sont le produit brut de la lecture des archives communales et de quelques ouvrages de référence locale. Elles peuvent contribuer à une histoire du village mais elles ne sauraient en aucun cas en tenir lieu. D'abord parce qu'elles comportent des lacunes évidentes, qu'elles ne sont pas exemptes d'erreur et que des rubriques complètes restent à explorer; mais surtout parce que la vie d'une communauté est davantage inscrite dans le sol, les murs, la mémoire collective et le cœur de ses habitants que dans les documents d'archives.

 A cet égard la remarque de Monsieur Masanelli dans son ouvrage sur Gaujac [3]s'applique tout aussi bien à Saint-Pons :

          "  Les vieux papiers sont froids, ils ne sentent ni le thym, ni la lavande ou le romarin ; ils n'ont pas d'accent et sont rédigés dans une langue qui n'est celle de tous les jours que pour une minorité et dans laquelle il n'est de mots patois ou occitans que ceux techniques pour lesquels l'équivalent français était inconnu ou n'existait pas ...

 C'est à dire que les procès-verbaux, rôles d'impositions, comptes rendus divers composés de formules dont le modèle est fixé au mot près par l'autorité provinciale, les actes notariés dans lesquels l'intéressé sacrifie au rituel des déclarations liminaires et aux conventions plus ou moins en accord avec la conformité du temps, font écran à une autre réalité.

 C'est à dire enfin que l'examen d'une partie seulement de ces écrits ne fait que rider superficiellement des eaux beaucoup plus profondes, et qu'il y a risque à trop vouloir prouver   ".

  Plaise aux habitants de Saint-Pons de bien vouloir trouver dans ces pages, désormais en leur pleine propriété, une modeste contribution à une histoire de leur village, qui reste à écrire ...

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A Saint-Pons-la-Calm, mars 1999. 
Bernard Payer

AVERTISSEMENT

Ce dossier est, dans le fond comme dans la forme, un document de travail.

Il doit être vérifié, corrigé et complété.

Le verso des pages a été laissé vierge à cet effet. Le lecteur pourra y reporter ses critiques, observations et suggestions.

La classification adoptée répond essentiellement à un souci d'efficacité.

Chacune des parties est indépendante et peut être exploitée, rectifiée ou remplacée isolément.

La formule n'est pas sans inconvénient; elle conduit en particulier à des répétitions et expose à des contradictions, d'où appel à l'indulgence du lecteur et à sa participation constructive...

Certaines rubriques ne sont qu'entrouvertes, d'autres ne sont pas même évoquées.

Elles pourront faire ultérieurement l'objet de nouvelles recherches.

En revanche il a été estimé parfaitement inutile de revenir sur les questions déjà traitées par Monsieur Henri Farigoule dans le cadre des randonnées pédestres de Saint-Pons la Calm. Les dossiers établis à cette occasion font désormais référence, notamment en ce qui concerne les eaux, les fontaines, les croix et les lieudits du village.

Ils indiquent aussi une piste possible pour une exploitation éventuelle des présentes notes.

Ils constituent en tout cas un modèle pour une histoire locale à la fois bien documentée et vivante, enrichie par la mémoire collective et animée de cette passion inimitable que les Saint-ponais portent à leur village...qui le mérite bien .

[1] THERAUBE (Gustave). Histoire d'Uzès et de son arrondissement. Edition du Bastion. 1879

[2] PARIS  (Marcel). Entre Rhône et garrigues, Le Pin. Monographie 1998.

[3] MASANELLI (J.C.). En Languedoc sous l'ancien régime, Gaujac à l'époque de Louis XIV. Imp. Barnier. 1991.


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